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Photo du rédacteurCamille Cordouan

RER mon amour

Dernière mise à jour : 25 nov. 2018


C’est reparti.

Depuis le 28 juillet, jusqu’au 26 aouts (inclus), pour la quatrième année consécutive, le RER A nous lâche, laissant des centaines de milliers d’usagers en déshérence, obligés de se rabattre sur des transiliens saturés, une ligne 1 au bord du burn out, des bus, Velib, trottinettes, et même plus d’Autolib.

Aussitôt, une flopée de « conseillers » RATP a débarqué sur le terrain, en gare de la Défense et Saint Lazare principalement. Armés de petits bâtons lumineux, dans une gestuelle apprise sur la piste d’atterrissage de l’aéroport de Châteauroux, ils orientent des voyageurs qui souvent en savent plus qu’eux.



Entre Nation et la Défense, du côté de Cergy et de Saint Germain en Laye, ne demandez rien au RER A. Il se refait une beauté en plein été. Changement de rails, ballasts, pose d’une traverse en béton façon appareil dentaire. Fin août il rouvrira ses portes, pas de miracle en perspective. Le sol sera toujours couleur flaque de boue, les sièges gratteront toujours, et les barres de soutien refileront toujours la grippe, la gastro, des panaris, et plein d’autres joyeusetés qui permettent de poser au moins un arrêt maladie par hiver.


My name is A. RER A


Toujours les pannes techniques aux premières heures de la matinée, toujours celles de fin d’après-midi pour célébrer les sorties de bureau, toujours la promesse d’une reprise du trafic imminente, toujours les quais grouillant façon Calcutta, les températures infernales, les rames « j’ai le nez dans l’aisselle gauche de mon voisin », les malaises voyageurs, les signaux de sécurité activés, ultime recours pour sortir de l’enfer.

Et toujours cette question: « Mais qu’est-ce que je fous là ? » et cette réponse : « Je vais partir cultiver des rutabagas dans une exploitation durable au Guatemala ».

Une seule solution : le télétravail !


Ne nous racontons pas d’histoires. Aucune amélioration en vue dans les années à venir. La seule alternative pertinente ne sortira pas de terre avant 2024 (merci les JO). On peut prendre son mal en patience, se dire qu’après tout on est privilégié, surtout lorsqu’on regarde ailleurs comment ça se passe. On peut penser, comme certains de nos politiques, que les transports sont un lieu de charme propice aux rencontres improbables. Bien sûr. On peut.

On peut aussi se dire qu’on mérite mieux que de passer en moyenne 3h par jour par 40° encastrés les uns dans les autres dans les rames d’un RER ou d’un métro qui ne sait pas lui-même s’il atteindra sa destination finale.


Il est temps de dire NON à la soumission aux heures de pointe, l’éreintement, la résignation.

Une seule solution : le télétravail !

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