Je veux pousser un cri pour la planète.
Ca suffit !
Les rejets de CO2 et de particules fines envahissent notre atmosphère, et on se demande encore comment, dans des délais relativement compatibles avec l’accord de Paris, lutter contre les rejets des transports et du bâtiment qui à eux seuls représentent les 2/3 de nos émissions de CO2 (pour les particules fines, la solution est ultra simple : haro sur les diesel).
Voiture électrique, poids lourd au GNL, voiture en partage, péages urbains, transports en commun.
Alors là je rigole.
C’est mignon tout ça.
Surtout l’incitation à prendre les transports.
Hihihi.
Quiconque vit en région parisienne et se fade le réseau RATP tous les jours redoute cette injonction faite aux automobilistes de prendre les transports. Mon Dieu, non ! Si 2% des automobilistes se déversaient sur le réseau vétuste, branlant, sujet aux pannes techniques indépendants de la volonté de personne, la vie des usagers qui est déjà un enfer, deviendrait absolument indescriptible !
Soyons lucides : le réseau est pourri, sous-dimensionné, les travaux pour le rendre plus efficaces coûtent une somme que personne ne veut dépenser, et durent un temps qui n’est pas celui de l’immédiateté.
Alors pitié !
Pitié bobos à trottinettes qui vivent et travaillent dans Paris intra-muros et donnent des conseils de vie à la terre entière, sur le mode du « Y’a qu’à faire comme moi » !
Pitié, cessez vos logorrhées climato-émotives qui culpabilisent tout le monde et n’ont d’autre but que de vous acheter une conscience parce que vous achetez bio, vous intéressez à votre petit producteur local à proximité de votre maison en Normandie (que vous gagnez en voiture, parce que la ligne Paris la Normandie, c’est pas la fête), faites votre propre compost en mettant de côté vos peaux de panais et carottes Touchon, tout en regrettant que le quinoa ne soit pas épluchable.
A court terme, pour réduire notre empreinte carbone, et nos émissions de particules fines, il existe une solution rapide, efficace,qui-coûte-pas-cher : le télétravail !
Moins de monde sur les routes. Moins de monde dans les transports.
De l’oxygène pour tous.
Développons le télétravail partout où l’on peut. Un jour minimum par semaine, deux, trois, soyons fous !
Les employés sont de grands enfants maintenant. Faisons-leur confiance.
Appelons sans délai à un grand projet national de télétravail.